Ce mois d’août va être difficile, puisque je vais moins travailler et attendre des nouvelles qui ne viendront à mon avis qu’en septembre. Je me demande comment je fais pour tenir et ne pas sombrer, c’est Johanna qui m’aide, oui l’amour est plus fort que tout. Le mois d’août arrive et, comme toutes les autres années qui ont suivi la mort de ma fille, eh bien, je ne ferai rien d’autre que d’aller travailler et de me rendre au cimetière. Je n’ai toujours pas l’envie et la force de faire des activités ou bien voyager. Je suis et je resterai toujours profondément affectée par la mort brutale de ma fille Johanna. Peut-être que dans quelques mois, la justice me libérera de cette attente qui m’a, je le répète, bien usée en faisant en sorte que le chauffeur et son employeur soient renvoyés devant le tribunal correctionnel. Ceci ne changera rien, puisque Johanna ne reviendra pas, mais ils doivent passer par la case « justice ». Oui, pour une piqûre de rappel de ce que ce maudit chauffeur de bus a commis et de ce que son employeur aurait pu faire pour éviter un tel drame ; peut-être des choses seront-elles enfin faites dans les bus… Sa mort doit servir, oui, c’est dur ce que j’écris, mais j’ai bien peur que cela ne soit pas le cas. Je prends parfois les bus, donc, j’ai cet avantage de voir ce qui se passe ou non… bien malheureusement ! Comme je m’y attendais, ce mois d’août n’a rien apporté de bon, sauf de l’attente et de la souffrance. Bien que rien ne se passe vraiment, je tiens tout de même à remercier mon nouvel avocat qui a pris du temps pour m’appeler à de nombreuses reprises. Ce mois d’août a au moins été positif au niveau de l’avancement de mon deuxième tome, la correction et la mise en page ont été faites. Et aussi un ressenti que j’ai reçu au sujet de mes deux tomes qui m’ont fait plaisir de lire. Oui, je n’ai pas écrit pour rien, j’en suis sûre maintenant. D’ailleurs, par le biais d’une personne que je connais, j’ai fait passer mon flyer et une lettre explicative pour une demande à un libraire. J’ai eu une réponse et un rendez-vous. J’ai donc prêté mon tome 1 pour qu’il puisse le lire et prendre sa décision de le mettre ou de ne pas le mettre en rayon. Je n’ai toujours pas de réponse, mais encore une fois, je ne suis pas dupe. Cela fait un moment que j’ai compris.
"L'individualisme est comme le vent qui anime un brasier, mais qui éteint une chandelle"
Etienne Parent
Sandrine Barthélémy