Oui, aujourd'hui, j'ai donc posté juste un peu plus bas des extraits du tome 2, puisqu'il est encore en écriture en 2025 et puisque mon
instruction est toujours en cours et traîne en longueur... et le procès du chauffeur et de son employeur n'a pas encore eu
lieu. Donc, j'ai encore de quoi écrire, et je n'ai pas perdu mon talent :) J'ai donc choisi des passages percutants, tout
en gardant les plus costauds pour plus tard, si un jour vous veniez à me lire. C'est encore là évident, c'est ma responsabilité de n'être pas invisible... Lisez-moi et faites passer le lien de mon blog, Johanna le mérite tout autant que moi, sinon plus. Je suis son porte-parole. J'espère que
mes articles de mon blog vous donneront peut-être un jour l'envie et le courage de me lire. En ce dimanche 27 avril 2025, eh bien, je
suis plus que malheureuse, 6 ans et bientôt 4 mois,
et nous sommes encore dans l’instruction… Et toujours pas de date de procès et un silence qui me tue à petit feu. Je me répète, je veux
que justice soit rendue à Johanna, jamais je n’abandonnerai, c’est uniquement la mort qui viendra compromettre mes ambitions.
Oui, je me permets de partager avec vous, eh bien un tout petit bout de certains chapitres écrits du tome 2 de DFEDA. Je ne peux pas déposer sa totalité, sinon cela n'aura plus de sens si vous lisez tout maintenant. Mais croyez-moi, vous allez en apprendre des tas de choses, sur le chauffeur du bus C3, Keolis, la ville et la Métropole de Lyon... Eux ne peuvent pas parler, moi, je le peux. C'est ma responsabilité de le faire. J'y tiens dur comme fer. Souvent, on me dit que mon bouquin est bien écrit. Les retours que j'ai jusqu'à maintenant sont déterminants pour la suite ; oui, je continuerai d'écrire. L'écriture est ma seule amie... Vous pouvez vous procurer le tome 1 ICI.

Le 24 janvier 2025… 6 ans que j’ai enterré ma fille
Oui, cela fait maintenant 6 ans que j’ai dû dire au revoir à ma Johanna, et, à ce jour, je n’ai toujours aucune nouvelle de mon avocat… toujours cette attente insupportable. Désormais, nous allons sur les 7 ans… j’ai raison d’avoir écrit et dit à maintes reprises que cela se finira par un véritable massacre judiciaire. Là, cela devient plus qu’évident. Bon, j’ai eu encore un instinct de survie, j’ai bien écrit à Maître Sannier, qu’en 2025 je devrais penser plus à moi, donc, j’ai pris énormément de hauteur. Qui sait que c’est ma fille qui m’aide, car elle aussi a bien compris que sa mort ne va pas faire bouger les lignes, et encore moins les consciences, si cela ne passe pas par la case du tribunal correctionnel. J’ai récemment découvert dans une boîte à livres l’ouvrage de Daniel Soulez Larivière intitulé « Dans l’engrenage de la justice », paru il y a 27 ans. Est-ce une coïncidence ou un message de l’au-delà ? Pourquoi j’écris cela, tout bonnement pour y avoir lu ceci dans le chapitre où il parle d’un accident. Voici ce que je mets ici avec beaucoup de colère.
« Votre mère a très bien compris le rôle d’ersatz que joue la justice dans le travail de deuil. Inutile de revenir là-dessus. Tout ce que je vous ai dit sur le rôle de substitution de la justice s’applique à vous. Pendant trois ou quatre ans, le temps de l’instruction, du jugement, de l’appel, du pouvoir en cassation, vous allez suspendre votre deuil. Et quel que soit le résultat obtenu judiciairement, il faudra le commencer beaucoup plus tard, à la fin de la procédure ».
Ce chapitre de son livre m’a bien confirmé que la justice est et restera bien malheureusement longue, pourtant les écrits de ce cher avocat ont été rédigés il y a fort longtemps… J’ai eu, il n’y a pas très longtemps de cela, une conversation au téléphone avec une personne qui est lui aussi avocat. Il a bien exprimé qu’il fallait que l’on me laisse enfin en deuil, pour que je puisse me reconstruire… Oui, je lui ai juste dit que le mot n’était pas le bon. Je ne me reconstruirai pas, mais cheminerai.
« On a des mots pour dire une peine légère. Mais les grandes douleurs ne savent que se taire ».
Sénèque
Sandrine Barthélémy
Extrait du chapitre Décembre 2024 et toujours rien à l’horizon
Je vais la semaine prochaine contacter Sophie pour lui demander si elle a l’intention de préparer et donc de publier un article le jour des 6 ans du drame, puisque de toute façon, j’ai pris la décision, qu’aux 6 ans, je ne paraîtrai plus dans les journaux et ne ferai plus d’interviews à la TV ; j’en ai assez fait, il est temps de penser un peu à moi et à ma santé qui devient encore plus fragile. J’ai déjà usé toutes mes cartouches. Cette fois, il me faut faire très attention, sinon je vais finir, moi aussi, dans une petite boite… Oui, le chauffeur et Keolis n’attendent que cela, que je meure ou bien que je me lasse et arrête le combat. Mais si, toi qui me lis, tu as déjà lu mon premier tome, tu sais ma motivation et ma force de ne pas laisser cet accident impuni. Pour Johanna, je ferai tout pour que sa mort soit reconnue comme il se doit : jamais elle n’aurait dû mourir de cette façon. Bien malheureusement, à l’heure où j’écris ce chapitre, rien n’a changé dans les bus. Il y a toujours une masse de personnes agglutinées devant dans de nombreux bus… Sa mort n’a donc pas servi, ceci veut dire aussi que cela peut se reproduire.
Sandrine Barthélémy
Extrait du chapitre Novembre 2024
Côté blog, j’ai eu une idée très bien pensée qui est d’avoir rajouté du contenu à l’article où j’explique comment et pourquoi j’écris, puisque ces dernières semaines, j’ai contacté certains journalistes, sans succès… Je ne parle pas pour Le Progrès, bien entendu. Alors je prends les devants, et je vais me débrouiller SEULE. Oui, pour mon livre, je fais au mieux pour qu’il soit connu. Je veux que ceux qui viennent à me lire le fassent avec l’intelligence du cœur et non la pitié. Je privilégie donc la qualité que la quantité. Aujourd’hui, mercredi 13 novembre, j’ai demandé à Sophie de m’envoyer les 4 commentaires qui se trouvent sur l’Instagram du Progrès, oui, là où il parle de mon livre. Et comme je n’ai pas de compte, je ne peux pas les lire… 3 de méchants… et surtout qui n’ont rien à voir avec mon livre. Certaines personnes du peuple sont ignorantes et ne pensent jamais à ce qu’un accident pourrait arriver aussi dans leur famille… la critique est facile pour elles. Je préfère l’écrire encore dans ce deuxième tome, car cela me blesse énormément, de plus, souvent, ces personnes du peuple donnent l’impunité au chauffeur qui a tué Johanna… Les TCL sont rois !!! Leurs comportements pour la bonne majorité n’interpellent pas, on dirait… Oui, toutes ces personnes ne se rendent pas compte que si on ne dit et si on ne fait rien, cela va empirer. Bon, ce n'est plus mon souci puisque je ne les utilise que rarement maintenant. Ma bataille à moi est ailleurs.
Sandrine Barthélémy
Extrait du chapitre Octobre 2024, la sortie de ma 2ème édition de mon livre
Oui, ce mois-ci, c’est la sortie et l’impression de mon ouvrage pour un plus large public avec la deuxième édition de mon premier tome. Sur mon blog, comme à mon habitude, j’ai bien fait les choses avec de bons posts. Malheureusement, après la sortie de l’article de Sophie Majou du 30 septembre 2024, je n’ai pas eu beaucoup de ventes via mon passage dans ce grand journal... Les autres sont des connaissances à moi de ma survie et bien sûr, comme toujours, de Sylviane, Jean-Marc et Marie-Danielle qui me soutiennent et qui me sont restés fidèles. 30 livres… c’est peu, mais bon, ceux qui vont me lire me liront avec leur cœur, j’en suis certaine. Parmi ces personnes, eh bien, il y en a qui ne m’ont jamais lu, donc c’est une petite victoire quand même, puisqu’un livre est fait pour être lu ; c’était aussi un de mes souhaits. Maintenant, je me consacre pleinement à l’écriture de ce deuxième tome. J’ai encore beaucoup de travail, eh oui, la relecture, une première correction, ainsi que la mise en forme, sans oublier l’écriture. J’ai en ce mois d’octobre reçu un mail d’une personne fan de GM de ma vie d’avant que j’ai pu contacter via une autre personne. Elles ont donc appris la nouvelle toutes les deux, qu’elles ne connaissaient pas, une des deux connaissait Johanna. Elle m’a écrit une phrase qui m’a « réconforté », oui, elle a écrit que le chauffeur de bus est un criminel. Et que c’était aberrant que dans une ville comme Lyon, que l’on ne soit pas en sécurité en pleine journée… Je me sens du coup moins seule par ces phrases, car pour beaucoup, je me répète encore et encore que les accidents de la route n’arrivent qu’aux autres. Me voilà un peu soulagé de ce que certains et certaines peuvent penser, même si je sais que pour la bonne majorité, bien malheureusement, ils ne pensent pas comme moi. Encore en 2024, je lis ou entends des abominations par rapport à mon combat et à Johanna qui était, je me répète, là aussi, encore une fois, sur une rue piétonne… À quelque part, toutes ces personnes donnent la possibilité que cela se reproduise, puisque le « je m’en foutisme » est le mal du siècle.
Sandrine Barthélémy
Extrait du chapitre Mon sixième été sans ma fille
Ces quelques pages, pour parler de mon sixième été sans ma fille Johanna. Les années ont passé et j’ai dû trouver des activités simples et non stressantes ; l’écriture et la lecture sont les deux seules choses que j’arrive à faire. Ce sixième été, je ferai de même que les cinq autres… Le travail m’aide au moins en matinée puisqu’il me prend une bonne partie de la journée. Cette année, vu que je viens tout juste de me faire embaucher, je ne prends pas de vacances, du moins sauf s’il n’y a pas de missions. Ce changement a été bénéfique à tout point de vue, je suis fière de moi, car j’ai osé laisser mes employeurs de Lyon. Fini le stress des bus bondés, des chauffeurs mal polis, des bus qui ne passent pas… et qui ne sont jamais à l’heure... Cinq ans après que ce tsunami qui a bouleversé ma vie à tout jamais, eh bien, cela n’a pas trop changé pour moi, je n’ai pas encore de force pour faire quoi que ce soit, tous les endroits me rappellent l’absence de ma Johanna. Tout m’est toujours interdit, car cela est trop difficile de faire semblant, comme si rien ne s’était passé... Les souvenirs refont toujours surface, et cela, c’est innommable, je ne vis qu’avec des bouts de souvenirs, c’est monstrueux, pourtant, c’est réellement tout ce qu’il me reste. Ainsi que mes visites espacées au cimetière. Oui, c’est vraiment un très long cheminement, barricadé d’embûches, de déceptions en tout genre, qui sont malheureusement encore là en 2024. Ce sixième été sera peut-être moins dur ?
Sandrine Barthélémy
Quelques citations...

